World Wide Zeppelin

Rock & Roll Un Portrait De Led Zeppelin Par François Bon...

Voici la suite du commentaire que des milliards de gens attendaient sur le livre de François BON. Veuillez cliquer sur le livre pour voir le début de cette merveilleuse histoire.
I wanna Thank You, my Friends...


Bonjour, fans.

L'année dernière, le créateur de ce blog me demandait d'écrire un article sur le livre de François Bon Rock and Roll, un portrait de Led Zeppelin (Albin Michel, 2008).
L'intérêt des 1ers janvier pour les procrastinateurs (ceux qui font demain ce qu'ils pourraient faire le jour même, parce que bon, aujourd'hui ça craint, ils doivent déjà faire ce qu'ils devaient faire avant-hier et que bon, à la limite après-demain ce sera encore mieux) pour les procrastinateurs donc, l'intérêt des 1ers janvier c'est que quand ils disent à quelqu'un qu'on leur a demandé l'année dernière de faire quelque chose, le quelqu'un à qui ils le disent pense qu'il sont subtils et qu'ils veulent dire : « hier, le 31 décembre, le créateur de ce blog... ».Mais non, en fait ça fait à peu près quatre mois que le créateur de ce blog m'a demandé d'écrire cet article. Mais bon.

Venons-y justement, à Bon.

Ce gars m'a soufflé. Dès les première pages, je me suis dit : putain, enfin quelqu'un qui a compris. Compris qu'il y a autre chose dans cette aventure humaine que sexe, drogue et alcool. Imaginez. A l'affiche ce soir, en grosses lettres lumineuses clignotant sur le panneau du Madison Square Garden, de l'Earl's Court, de l'Hammersmith Odeon : Led Zeppelin « Ladies and gentlemen, John Bonham, John Paul Jones, Robert Plant and Jimmy Page ! ». Quatre bonzos qui ont apporté à des millions d'humains l'Iliade, l'Odyssée, le Mahabharata, le Colloque des Oiseaux, Les Illuminations mis en musique. Mais comment ont-ils pu faire ça ? Comment les Stones, comment Elvis, comment les Beatles, AVANT ? AU DEBUT ?
Là est la question qui intéresse avant tout Monsieur Bon.
Plus de la moitié de son bouquin est consacrée aux racines, depuis la naissance de chacun des musiciens jusqu'à leur rencontre, à la magie qui a opéré, à la fusion alchimique des quatre éléments. Quatre ? Bon comprend ça aussi, comme d'autres avant lui, mais comment il réussit à saisir le sens profond de la chose, ça m'épate. Pas quatre, mais cinq. « Tu es Peter, et sur cette pierre je bâtirai le temple du rock » et le marteau des dieux a façonné dans le granit un ange polymorphe qui a su capter d'une manière nouvelle l'harmonie des sphères.
Bon éclaire nos lanternes sur les débuts, à force de documents lus, de recherches biographiques qu'on imagine dignes d'un historien dévoreur d'archives, d'enquêtes sur le terrain - ou de pèlerinages - qu'on ressent entre les lignes. Il navigue entre les époques, au gré de l'horloge du temps, et en cheminant nous fait partager ses expériences musicales vécues aussi bien en live que chez lui.
Il a saisi le bon tempo, et s'évertue à faire oublier l'image déformée que Richard Cole a pu transmettre par le passé. Il est loin d'être blanc, ce Cole. Ce sur quoi insiste Bon, c'est non seulement sur le rôle que Cole a joué dans la fabrication du mythe satanique de Led Zeppelin dans les médias, mais également, dans la vie même du groupe, sur son rôle d'ange noir tentateur à l'origine de la plupart des épisodes dont s'alimentera la presse pressée de réduire le rock à un festival d'orgies et de dépravations de tous ordres.
Bon nous emmène bien loin de ça. Il s'applique à comprendre et à nous faire voir comment la vie a tissé des fils, progressivement, lointains et proches, pour produire cet assemblage si particulier qu'est Led Zeppelin. Les influences musicales, les aspects de l'enfance de chacun, les rencontres fortuites, le rôle des parents, puis les éléments marquants dans la carrière du groupe, toutes les informations qu'il a pu recueillir, Bon les aspire, les ressent, pour tenter d'y découvrir où elles se placent dans la toile, dans quel réseau de relations. Il lui arrive de faire intervenir des paroles, pas forcément des morceaux les plus connus, et de les traduire littérairement, en dévoilant par là des consonances et des sens à côté desquels on est certainement passé. Il entrecoupe son cheminement d'articles de presse d'époque. Il nous surprend en invoquant Rimbaud comme frère de son.
Led Zeppelin a trouvé là un biographe à sa mesure. A la fois dans le fond, ce qu'il nous fait entrevoir, comprendre, ressentir du groupe et dans la forme, qui est bien éloignée du style calamiteux de pas mal de bouquins du genre. On entend dans tout le livre le résonnement des tambours de Bonham, sur lequel il me semble s'appesantir le plus, le tempo du cœur qui anime le corps du Cygne.


Bonsoir, fans.

Daviz Wamp Ikei
1er janvier 2009

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